Danse Thérapie à Paris
"Ce qui loge et ce
qui est logé sont de meme nature".
Symphonie Corporelle di Elisabeth Rochat
De La Vallée.
Danse thérapie entre Orient et Occident
le 14 février 2016
Atelier de Danse thérapie de 10.00 à 17.00
Atelier: DANSE THERAPIE ENTRE ORIENT ET OCCIDENT
Guitare à 20 cordes: Andalo Carrega
La Danse des 5 Mouvements de la Médecine Chinoise. Ritualisation de l'espace/temps du changement.
La musique sera crée par le musicien Andalo Carrega. Avec sa guitare à 20 cordes et beaucoup d'autres instruments, il aidera le développement des différentes qualités du mouvement qui caractérisent la relation personnelle au cycle des 5 Phases de la Médecine Traditionnelle Chinoise.La recherche entre danse et musique commencée il y a 40 ans avec Andalo continue jusqu'à aujourd'hui.
Andalo Carrega est un artiste qui explore et écoute les échos des âmes multiples du passé et du présent qui l'habitent pour jeter un pont entre Orient et Occident à travers la musique qu'il compose et interprète. La guitare à 20 cordes qu'il utilise a été conçue et élaborée par lui-même et fabriquée par le luthier italien Carlo Raspagni. Son originalité: les dix cordes tendues sur un premier chevalet vibrent par résonance et peuvent être utilisée comme une harpe, les dix autres cordes sur un deuxième chevalet donnent le sens à une qualité sonore des plus riches.
Autorisée par Maria Fux à la diffusion de sa Méthode dès 1995. Master 2 Danse Thérapie Paris Descartes.
La recherche Orient-Occident est spécifique à sa méthode, basée sur ses études dans les pratiques du Shiatsu, du Zen (Toshoji Tokyo) et de la Médecine Chinoise (E.Rochat de la Vallée).
STUDIO CHANDON
280, rue Lecourbe 75015 Paris (MM Convention et Boucicaut)
Pour inscriptions: elenacerruto@gmail.com
Pourquoi la Danse Thérapie?
Pour être libre d'apprendre, l'enfant doit être libre de bouger.
Par Simona Boni
Dans l'école de Danse Mouvement Thérapie Sarabanda de Milan, la racine Montessorienne inspire au quotidien la transmission du savoir, le mouvement et la gestualité des gens qui la fréquentent. Cette influence s’explique par l'expérience vécue personnellement, depuis la petite enfance, par sa Directrice Pédagogique.
Au centre de la pédagogie Montessorienne, il y a l'idée qu'il faut reconnaître à l'enfant des énergies créatrices et des dispositions morales que l'adulte, souvent à cause d'un processus de croissance imposé d’en haut et soumis à un contrôle et à une pression très forts, doit réprimer en lui.
Dans la vision Montessorienne, en accord avec les principes de la Danse Mouvement Thérapie pratiquée à Sarabanda, ce n'est pas l'adulte qui construit et modèle l'enfant, mais c'est ce dernier qui, dans un processus de croissance libre, apprend à construire l'homme et le futur.
L'enfant est cette partie délicate de l'humanité, ou plutôt la partie la plus libre vis-à-vis des conditionnements et des règles rigides imposés d'en haut, il s'agit de redécouvrir et de valoriser cette puissance créatrice propre à chaque être humain.
Proposer la DMT dans un contexte montessorien est donc une façon d'emmener l'enfant, qui construit progressivement sa propre identité, vers un processus participatif de croissance et de développement de ses compétences physiques, cognitives et émotionnelles.
En dansant, l'enfant prend contact avec sa réalité corporelle, il apprend à écouter les changements qui, au niveau physique, se produisent à travers le mouvement, il fait connaissance avec une nouvelle manière de s'exprimer et de communiquer avec les autres, « il découvre que la qualité de son propre mouvement varie en fonction des émotions ressenties et qu'elle est intimement liée à l'espace dont il dispose, à la musique et, par-dessus tout, aux personnes qui l'entourent »[1].
La Danse porte en elle la nécessité de prendre conscience de ses fins ; son objectif prioritaire se réfère naturellement à la croissance et à la mise en valeur de la personne à travers la promotion du bien-être.
Dans plusieurs de ses écrits, Maria Montessori met l'accent précisément sur l'importance d'un bon développement de la corporéité pour une formation efficace de l’être humain, qui est ainsi non seulement en vertu de ses constructions cognitives, mais aussi grâce à l'émergence, à travers le corps, de la relation entre intelligence, affectivité et environnement. M. Montessori considère en particulier la main, en tant que symbole de la corporéité même, l'organe à la structure compliquée mais fine et précise qui permet justement de créer ce lien, nécessaire à la connaissance et à la survie, entre l'homme et le milieu qui l'entoure[2].
« (...) La main est cet organe dont la structure fine et compliquée permet à l’intelligence de se manifester, à l’homme de prendre possession de l’ambiance, de la transformer et, guidée par l’intelligence d’accomplir sa mission dans le cadre de l’univers[3] ».
L'éducation physique et moteur devient donc l'enseignement de l'utilisation intentionnelle et créatrice du corps, en tant que domaine de formation tourné vers une gestion et un contrôle adéquat de sa propre corporéité[4].
Chaque mouvement doit être parfait. Pour ce faire, il faut que les mouvements les plus complexes soient décomposés en mouvements plus simples de façon à ce qu'ils puissent être appris parfaitement.
« Chaque acte accompli se décompose en des temps successifs bien distincts. Reconnaître et exécuter exactement et séparément ces gestes successifs l’analyse des mouvements, c'est l'analyse des mouvements »[5] qui « va de pair avec l'économie de mouvements : n'exécuter aucun mouvement superflu est, finalement, le degré suprême de la perfection. (…) Les mouvements grecs, par exemple, et ceux qui aujourd'hui leur ressemblent, comme nous le voyons dans la danse japonaise, ne sont rien d'autre qu'une sélection des mouvements absolument nécessaires, dans la succession analytique des actes. Mais cela ne se réfère pas seulement à l'art : c'est un principe général pour chaque acte de la vie. Un mouvement disgracieux ou vulgaire est en général chargé d'actes inutiles à l'objectif”[6].
Sur ce point, nous retrouvons une similitude avec l'une des pionnières les plus importantes dans le domaine de la danse et de la DMT, à savoir Isadora Duncan qui redécouvre le patrimoine disparu des mouvement naturels, c'est la première danseuse de notre siècle à parler du corps comme d'une expressivité totale : l'élément qui semble émerger comme l'aspect fondamental de sa recherche est le principe de la réalisation du mouvement non pas considéré comme une chose née d'une partie du corps qui s'anime ou d'un mouvement tourné sur lui-même, mais comme le résultat partiel de l'ensemble de la réaction moteur de l'individu face à la situation.
« L'enfant est merveilleusement plein de vie. Il saute sans cesse, possédé par l'ivresse du mouvement ; c'est comme un jeune animal qui grandit dans une exaltation joyeuse, qui rassemble ses forces pour sa vie future avec toute l'intensité de son être. La croissance de l'enfant et chacun de ses mouvements sont le témoignage d'un rythme harmonieux qui exprime la vie en devenir (…). Faites en sorte que l'enfant danse comme un enfant, laissez ses danses exprimer son âme, tout d'abord dans la beauté et dans l'insouciance typique de l'enfance, puis en harmonie avec la jeunesse et l'adolescence. N'apprenez pas aux jeunes filles à imiter les nymphes, les femmes fatales ou les courtisanes, mais faites-les danser comme les vestales de l'Antiquité, qui se consacraient aux dieux il y a deux mille ans (…). Faites en sorte que leurs danses naissent de l'allégresse, de la vivacité et du courage... Et quand elles seront devenues l'incarnation des vestales modernes, elles se transformeront en femmes amoureuses de l'amour et de la joie de la maternité ; leur danse, alors devenue parfaite et caractéristique, sera la plus belle de toutes les danses (…). Quand ce jour-là arrivera, ce jour du bonheur ultime, nous pourrons assister à la réalisation des rythmes sublimes des symphonies de Beethoven[7] ».
[1] I. Duncan, Lettres de la Danse, éd. Du Grenier, Paris, 1927.
[2] Cf M. Montessori, op. cit., p. 108.
[3] Ibidem.
[4] Cf Frabboni-Pinto Minerva, op. cit., p. 57-58.
[5] Montessori M.,
[6] Ibidem.
[7] Duncan I., op. cit.
Simona Boni enseignante spécialisée dans le travail avec les enfants handicapés.
Danse thérapeute dans plusieurs institutions qui s’occupent des personnes handicapés et âgées.
Doctorat en Science de l’éducation à l’Université de Modena e Reggio Emilia et spécialisation pour l’enseignement aux enfants handicapés.
Travaille depuis trois ans avec des enfants autistes avec un’ équipe de différentes figures professionnelles.